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Photo du rédacteurBIRANE NGOM

SPECIAL WAJTAYU MAGAL /PERSONNAGE DU MOIS: CHEIKH AHMADOU BAMBA AL MUJADID

Un poète Mauritanien a dit de lui : “Cheikh Ahmadou Bamba est un cadeau que DIEU

a offert à l’ensemble des créatures.”

Celui qui suit son exemple réussira ici-bas et dans l’au-delà. Il ne veut

même pas que l’on néglige la vie mondaine ; n’a - t-il pas dit : «Réduis

le sommeil, combats la paresse, diminue le repos et sois sobre en projets

!» Cheikh Ahmadou Bamba a élevé notre personnalité aussi bien historique que religieuse. Il a laissé des preuves qui ne cesseront de se multiplier jusqu’à la fin du monde, s’il plait à DIEU. Il a fait la fierté de toute la race noire.

Il a défendu la couleur de la peau noire à un moment où nul autre ne

songeait à le faire.

Il a dit : «Ne te laisse pas abuser par ma condition d’homme noir pour

ne pas profiter de mon ouvrage». (“Massalik Al-Jinan”).

«L’homme le plus estimé auprès de DIEU, est celui qui Le craint le plus,

sans discrimination d’aucune sorte.»

«La couleur de la peau ne saurait être cause de l’idiotie d’un homme ou

de sa mauvaise compréhension.»

«Ne fais pas des avantages que DIEU donne une exclusivité aux seuls anciens,

car tu serais ainsi borné et égaré».

«Une fine pluie peut en devancer une abondante, mais l’avantage est

pour l’abondante et non pour la fine ».

Cheikh Ahmadou Bamba est un héros national qui même, compte non

tenu de la religion, l’a démontré à plusieurs occasions. Les maures,

malgré leur manque de considération pour la peau noire, ont reconnu

sa bravoure. En effet, c’est un des soufis mauritaniens qui a cité le

nom de Cheikh Ahmadou Bamba parmi les sept (7) personnes dont

celui qui prononce le nom chaque matin et soir sera épargné par les

catastrophes et par l’Enfer.

Cheikh Sahd al Abi, un soufi mauritanien, a félicité la religion musulmane

à l’occasion du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba. Pour

lui, c’est la religion qui était enchantée de ce retour. Il a comparé la

religion à un enfant qui retrouve sa mère après une longue période

d’absence de celle-ci. Il a dit, à l’endroit de la religion : “Les français

l’ont maintenu dans les “mines” dans lesquels il se trouvait jusqu’à ce

qu’il soit devenu comme de l’or pur, sans pareille venu des océans de

l’ouest”.

«A l’occasion de ton retour d’exil, ta religion est en train de se vanter et

de se glorifier. Elle est en train de montrer la joie que lui a procurée ce retour.»

Ses seuls aspects extérieurs suffisaient pour nous amener

à nous vanter de sa personnalité, nous sénégalais, aux yeux des autres

peuples d’Afrique et du monde, à chaque moment. De même que les

américains ont eu à reconnaître que le Prophète Muhammad (Anleyhi-

s-salaatu wa-s-salaam) est l’homme le plus influent du monde de

tous les temps, de même nous devons reconnaître, nous sénégalais,

que Serigne Touba est l’homme le plus influent du Sénégal de tous

les temps. Nous avons l’obligation de l’imiter sur le plan du caractère,

de la dignité, de la grandeur d’homme, de l’engagement, de la droiture,

du courage, de la capacité d’endurance, de l’autosuffisance, de

la confiance en DIEU, de l’honnêteté, de la crainte de DIEU et rien

d’autre.

En écrivant le “Hamsatu Rijàl”, il a démontré que son engagement

s’accompagnait d’une détermination sans pareille. Il est méchant envers

son âme charnelle, car il n’aime que DIEU. C’est un homme qui

a horreur de la perte de temps. Il marche directement vers son but.

Il s’est sermonné lui-même depuis son enfance lorsqu’il dit : “Yà sahikun...”

C’est quelqu’un qui avait fait table rase de toutes les traditions. Sa

seule tradition était tout ce qui se conformait au désir du SEIGNEUR et

de l’Islam. Il n’a jamais fait un acte de la même façon que les hommes.

Sa seule motivation constante c’était l’agrément de DIEU qu’il a toujours

recherché et rien d’autre. Il le recherchait sur tous ses déplacements,

ses actes et ses paroles. Il faisait partie des hommes les plus

déterminés. Son Tasawwuf était pur, sauf de toute phylosophie. A la

différence de celui de Ibn Sab’hìn, il ne comportait pas de politique

non plus ou d’autre idéologie pour attirer les gens par l’amour d’une

préexcellence ou autre.

Le témoignage de Cheikh Sadb Abi par lequel il félicite la religion à

l’occasion du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba se conforme

au hadith du Prophète Mouhammad (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam)

qui dit : “Heureux sera celui qui coincidera avec le 14ème siècle après

l’hégire”. C’est la venue de Serigne Touba qui coincide avec ce siècle.

C’est pourquoi certains ouléma le prennent pour un Mujadid, c’est-àdire

un rénovateur. Le Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam) avait

dit : “DIEU enverra, au début de chaque siècle, un rénovateur chargé

de purifier la religion musulmane.”. Selon le consensus des ouléma,

C’est Umar Ibn Abdul Aziz qui est le Mujadid du 2ème siècle après l’hégire.

Imam Shafihi est celui du 3ème siècle, Seyidina Imàmul Bukhàri dit

Abubakrin Aklàmi est celui du 4ème siècle. Celui du 5ème siècle est sans controverse Al Ghazali.

Si nous examinons les critères choisis, nous les retrouverons tous

chez Cheikh Ahmadou Bamba. Nous pouvons donc dire qu’il était un

Mujadid.

Puisque DIEU l’a voué à une haute destinée, Il doit, pour cette raison,

lui confier une mission hors du commun. Ce qu’il a demandé auprès

de DIEU est difficile à obtenir. DIEU lui a fait connaître que ni la prière,

ni le jeûne, ni le zikr ne peuvent le lui procurer. Ce qui peut le lui procurer

c’est de faire comme les sahaaba. : DIEU lui dit “Tu n’auras d’exemple

qu’eux. Tu seras éprouvé en qualité de Prophète et non de wali”.

C’est à partir de ce moment que DIEU ordonna à Satan d’introduire

dans le coeur des Français un manque de confiance à l’égard de Serigne

Touba. Ces derniers avaient peur de le voir préparer une guerre

sainte. Ce qui les amena à se confronter à lui (nous y reviendrons).

Cheikh Moussa Kâ rapporte dans Jazà’u Shakòor ‘‘Islam di joy yiket

ba genn gaddày ci sowu jant fepp mélni Lambay...” pour montrer

les pratiques qui dominaient dans le pays à cette époque ; ce qui explique

que les hommes avaient besoin, plus que jamais, d’un Mujadid.

Si nous examinons cela de près, nous verrons que sa perfection, sa

grandeur aussi bien sur le plan exotérique que sur le plan ésotérique

montrent qu’il avait une foi rare. On dirait qu’il était le seul croyant de

son époque. Sa foi était comparable à celle des anges. Il n’avait peur

de rien. Il n’aimait rien non plus.

C’est pourquoi le poète lui dit : «Ta patience est au-dessus de toute

autre patience. C’est pourquoi, elle t’a conduit au grade le plus élevé».

Peu importe pour lui d’obtenir ou de perdre. Il ne reconnaît pas celui

qui cherche à l’effrayer de celui qui fait ses éloges. Il n’est orienté

que vers ce qui comporte l’agrément de DIEU. Il se détourne de tout

le reste. Il ne distingue pas le monde qui court vers lui de celui qui lui

tourne le dos.

Il a dit : «Le monde s’est tourné vers moi, je l’ai vendu à mon SEIGNEUR

qui m’en a gardé et les chaînes qui se trouvaient à mes pieds pour ralentir

ma marche vers DIEU me libérèrent. Il m’a alors retourné le dos espérant de ce fait me faire changer d’avis et lui courir après, mais je ne me

suis pas détourné de mon but qui était le SEIGNEUR car je savais que ce

monde est «la maison de l’obscurité». Il s’est retourné à nouveau pour

revenir à la charge et moi je suis toujours resté orienté vers le SEIGNEUR.

DIEU m’accorda pour ce fait des faveurs qui ne cesseront jamais jusqu’à

la fin des temps.»

DIEU lui accorda ce pour quoi il avait dit « ilayya qàda-l-Laahu mà lam

yakuni walà yakùnu abadane lim mumkini».

On rapporte qu’un jour il avait accompli une adoration saine qui fut

agréée par DIEU, le soir, il demada au SEIGNEUR de lui montrer la récompense

réservée à chaque acte d’adoration. Ce qui fut fait.

La récompense qu’il préférait le plus était celle réservée aux combatants

de Badr. Il dit alors : “SEIGNEUR, comment peut-on faire pour obtenir

cet avantage ?”

Il lui répondit : “Rien ne peut plus procurer cela car c’est le fruit d’une

lourde épreuve, les portes de la guerre sainte sont fermées”.

“Mais, ajouta-t-Il, Je peux le vendre, seulement tous ceux qui avaient

cherché à l’acheter ont fini par abandonner car les épreuves sont très

dures.” Il lui demanda : “Puis-je en connaître le prix ?” DIEU lui donna

le prix et il prit l’engagement de l’acheter.

C’est à partir de cet instant qu’il perdit le sommeil ainsi que le repos.

C’est depuis ce jour qu’il a pris son courage à deux mains. On lui fit

passer par 285 épreuves. Il n‘a jamais bronché, il n’a jamais songé à

chercher un secours ou quelque chose de la sorte. Car, DIEU lui avait

dit : “Je te retirerai tous mes dons le jour où :

- tu te retourneras pour regarder derrière toi,

- tu te joigneras à une assemblée pour causer,

- tu délireras à cause d’une douleur ou d’une souffrance,

- tu reculeras devant un obstacle,

- tu diminueras les efforts que tu fournis pour M’adorer, à cause d’une

fatigue, de la soif, d’une maladie, de la faim ou de toute autre chose.

Il pensa à Yahya Ibn Zakaria qui était un Messager du SEIGNEUR. Unjour, il fut poursuivi par des mécréants qui voulaient le tuer. Satan se

transforma en un être humain et lui dit : “Décidément tu veux te fatiguer

inutilement. Toi le Messager du SEIGNEUR, tu oublies que toutes les

choses t’obéissent, pourquoi ne dis-tu pas à cet arbre de s’ouvrir pour

t’acceuillir en son sein pour se refermer une fois que tu y seras entré ? De

ce fait ceux qui te pourchassent ne te verront pas.” Il lui répondit: “Tu

as raison” et demanda à l’arbre de s’ouvrir. L’arbre s’exécuta mais au

moment où il lui dit referme-toi, le maudit tint le pan de son boubou

et l’arbre le coinça en se refermant.

Quand ses ennemis voulurent le dépasser, Satan leur dit : “venez par

là, celui que vous cherchez est ici ; il s’est caché à l’intérieur de cet arbre

; voilà le pan de son boubou.’’

Les mécréants retournèrent chercher une scie et se mirent à scier

l’arbre à partir du haut vers le bas. Ils coupèrent, de la sorte, Yahya

en deux parties. Lorsqu’ils atteingnirent le coeur et que Yahya voulut

se plaindre, DIEU envoya Jibbril lui dire “ Si tu prononces un seul mot,

J’effacerai ton nom sur la liste de mes Messagers”. Il se tut alors et les

laissa faire.

Serigne Touba pensa alors à Yahya Ibn Zakaria et supporta toutes les

épreuves du SEIGNEUR. DIEU déversa sur lui tous les calamités de ce

monde ainsi que les douleurs et les souffrances. Cela confirme le hadith

dans lequel le Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam) avait dit :

“ Ce sont les Prophètes qui ont subi les plus dures épreuves, après eux,

ceux qui sont les plus proches du SEIGNEUR”.

Les Français le sortirent de chez lui, le privèrent de tous ses biens et

l’exilèrent. Mais, non seulement il a tout enduré, il en a remercié le

SEIGNEUR ; mieux, il s’en réjouissait, s’en félicitait et se montrait très

enchanté car il se disait : “DIEU ne m’a pas oublié car Il est en train de

m’éprouver”.

Serigne Moussa Kâ raconte dans “Jazà’u shakòor” : C’est l’année où les

Cheikhs furent sortis de Touba, où les états d’extase furent interdits de

même que les champs. Les lampes du Marabout furent éteintes à Touba

et à Mbacké ; aujourd’hui est certes un jour différent de ce jour-là”.

C’est un homme qui gravite les escaliers qui mènent vers DIEU par la douleur et la souffrance. Il su et accepta le voyage sur l’Atlantique

pour travailler pour le compte du Prophète Mouhammad (Anleyhi-s-salaatu

wa-s-salaam). On rapporte qu’il a lui même tenu les propos que

voici : “Si je n’avais pas fait le voyage sur l’océan, je serais maudit et

entrainerai tous ceux qui me suivaient dans une grande perte. Car, en

ce moment j’étais comme celui, qui dans un pays de famine possède

des greniers. Ce que les autres voyant, trouvèrent des sacs et toutes

sortes de récipiants et firent la queue devant les greniers en se disant

: “dès qu’il ouvre ses greniers, nous trouverons suffisament à manger”.

Alors qu’en réalité, il s’agissait de grniers totalement vide. De plus, je

ne pouvais plus travailler pour les remplir car DIEU avait montré aux

gens la place qu’Il me réservait auprès de Lui ; ils ne cessaient de ce

fait d’affluer nuit et jour vers moi.

De temps à temps, il parvenait à se libérer et à sortir pour échaper

un peu aux gens afin de pouvoir adorer davantage DIEU. Ces sorties

étaient nombreuses et importantes, comportant beaucoup d’enseignements.

Elles peuvent, à elles seules, faire l’objet de plusieurs

autres conférences. Mais, nous pouvons retenir qu’il ne se lassait jamais

d’adorer le SEIGNEUR, ce qui lui manquait c’était le temps. C’est

pourquoi lorsque DIEU décréta le voyage sur l’océan, il comprit que

c’était pour lui l’occasion idéale d’adorer DIEU. Il en éprouva donc

une grande joie.

On rapporte qu’à l’occasion de la bataille dite de Samba Sadio, des

personnes furent faites esclaves. Beaucoup de gens s’étaient enrichis

en prenant de force les biens des villageois vaincus.

Les marabouts qui avaient peur de Lat Dior avaient légitimé le fait.

Lorsqu’un membre de la communauté est venu voir Serigne Touba

pour lui faire allégeance celui-ci lui demanda de se séparer de tous

les biens qu’il avait pris des populatons vaincues de Samba Sadio car,

ajouta-t-il, ce sont des biens illicites et il en est de même pour les prisonniers

de guerre faits esclaves.

Lorsque Lat Dior17 entendit cela, il le convoqua. Il mit du temps à aller

répondre à la convocation de Lat Dior car il était toujours occupé à

adorer le SEIGNEUR. Arrivé à quelques mètres du lieu où se trouvait Lat Dior, Il fit ses ablutions, pria deux rakas et tendit les mains vers le

ciel pour demander à DIEU de lui octroyer des dons. Quelqu’un sortit

de l’assistance, le trouva et lui dit : “Décidément, tu n’es pas discipliné,

depuis le temps que tu es convoqué, tu ne t’es pas présenté au roi. Non

content de nous faire attendre nous qui sommes de vieilles personnes,

tu te mets à prolonger l’attente en priant je ne sais quel moment” et

me frappa sur la tête. Ce coup que j’ai reçu de lui me causa un pincement

au coeur qui me fit perdre un avantage que j’avis déjà acquis.

C’est pourquoi, lorsque à Conakry les Français décidèrent de le libérer

et envoya quelqu’un le chercher, il lui dit “je n’ai pas oublié le jour où

tel individu m’avait tapé sur la tête pour me reprocher de faire attendre

des notables pendant longtemps. Aujourd’hui, j’ai recouvré ce que

j’avais perdu à cause du chagrin que j’avais ressentit sous l’effet de son

cou. Je ne quitterai pas ce lieu tant que je n’aurai pas atteint un degré

tel que personne ne pourra me faire du chagrin. De la sorte, je ne perdrai

plus mon avantage”.

L’oeuvre qu’il a accomplie sur l’océan ainsi que les souffrances et les

douleurs qu’elle a engendrées peuvent faire l’objet d’une série de plusieurs

conférences.

Nous pouvons montrer que c’est quelqu’un que DIEU a choisi pour

l’élire.

On rapporte que c’est le verset “Fasbir kamà sabra ùlul azmi” que le

SEIGNEUR lui a dit Saint-Louis. Cela montre que DIEU lui a demandé

de faire preuve d’endurance à l’image des cinq Envoyés les plus distigués.

Le Coran dit : «Quiconque a renié ALLAH après avoir cru...-sauf

celui qui y a été contraint alors que son coeur demeure plein de la

sérénité de la foi- mais ceux qui ouvrent délibérément leur coeur à

la mécréance, ceux-là ont sur eux une colère d’ALLAH et ils ont un

châtiment terrible. » (S.16- V. 106).

Cela montre que Serigne Touba a eu, à plusieurs reprises l’occasion

de tenir des propos qui le libéreraient des mains des Français, sans

que cela entraine la colère d’ALLAH contre lui. Mais il savait que

“Hasanàtul abràri sayyi’àtul muqarrabìna”, il ne peut donc pas faire ce que les hommes simples ont le droit de faire. Il a connu beaucoup

de peines, de souffrances et de solitudes. Il raconte lui-même qu’un

jour, il se trouvait dans l’obligation d’accomplir une prière de “hìd”

tout seul. Ce jour-là, c’est le verset “Qaq af’lahal mùminìna” qu’il donna

en aumône (mùrum kòor en wolof, ou zakât-al-fitr) car, il n’avait

rien d’autre. Il a attendu pendant un long moment avant de prier dans

l’espoir de trouver un compagnon venu de la ville ou alors en la personne

d’un étranger, mais il ne vit personne. Lorsqu’il commença à

prier deux jeunes filles se mettaient à rire de lui à cause de la rareté

de son action dans la région ; en effet, elles n’ont jamais vu quelqu’un

prier. Mais cela ne le découragea pas outre mesure car il savait que la

plus petite néglegence de sa part ne lui serait pas pardonnée.

Un jour, le SEIGNEUR déversa sur lui “une communauté de fourmis ou

de moustiques” pour la seule raison qu’il s’était montré un tout petit

peu dégoûté d’un endroit dans lequel il avait séjourné pendant un

long moment.

Une fois, il sentit le besoin de consommer un peu de viande ou de poisson.

Il acheta alors une boîte de sardines et y mangea une toute petite

quantité. Après quoi, il se lava les mains avec du savon et les parfuma

pour se débarasser de l’odeur des sardines avant de commencer à

travailler pour le compte du Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam).

Mais malgré tout, dès qu’il prit la plume pour écrire, il reçut, telle une

foudre ou un tonnerre venu du ciel, le verset : «Et il en est parmi eux

ceux qui font du tort au Prophète et disent : “Il est tout oreille”. - dis

: “Une oreille pour votre bien. Il croit en ALLAH et fait confiance aux

croyants, et il est une miséricorde pour ceux d’entre vous qui croient.

Et ceux qui font du tort au Messager d’ALLAH auront un châtiment

douloureux.»(S. 9 - V. 61).

De la même façon que ce verset avait corrigé ceux qui faisaient du

tort au Prophète, Cheikh Ahmadou Bamba fut rappelé à l’ordre. DIEU

lui dit “Toi Cheikh Ahmadou Bamba, ce que tu viens de faire n’est digne

que pour les gens simples. Mais ceux de ton grade n’ont pas le droit

d’avoir un tel comportement. Tu es en train de nuire le Prophète (Anleyhi-

s-salaatu wa-s-salaam) par une odeur qu’il n’aime pas.” Il en eut

honte et regretta son action. Il s’en repentit à tel point qu’il ne voulut plus toucher à la viande ou au poisson, en ces moments-là […]

[…] Il vit “Ahlu Badr” pour la première fois, le jour où il est sorti de

Mbacké Baari pour se rendre à Diéwol. Mais le jour où il les montra à

d’autres personnes pour la première fois, c’était le jour où il fut enfermé

dans un même hangar que des militaires qui étaient tous des mécréants.

Ils buvaient de l’accool qu’ils déversaient sur lui. Ils urinaient

et déféquaient à côté de lui pour souiller de la sorte les habits qu’il

portait. L’odeur de la cigarette, sa fumée ainsi que la cendre remplissaient

la pièce. Il en éprouva un petit chagrin mais se dit aussitôt : “Et

pourtant, malgré leur état d’impureté et leur mécréance, deux anges,

Raqîb et Atîd, sont sur leurs épaules et ne cessent d’écrire ce qu’ils

disent et ce qu’ils font”. Il parvint à endurer l’injustice des militaires

à son endroit en essayant d’imiter les anges qui ne sont nullement

génés par la mauvaise conduite des soldats. Mais lorsqu’ils sortirent

pour faire leurs exercices physiques quotidiens, ils virent des cavaliers

armés jusqu’aux dents, avec des nez hors du commun tous de blanc

vétus qui se tenaient entre le ciel et la terre.

C’étaient des anges. Les militaires eurent peur et reculèrent pour retourner

à l’intérieur de leur caserne. Le Chef leur dit : “Celui qui ouvrira

la bouche le premier pour parler de ce que nous venons de voir aura une

punition sévère”.

Après avoir tenu ces propos, il alla trouver Serigne Touba pour l’espionner.

Il lui dit :

- “Marabout, on dirait que tu as une armée embusquée quelque part

pour attendre ton signal”.

- Pourquoi dites-vous-celà ?

- comment expliquez-vous ce que nous venons de voir ?

- qu’est-ce que vous avez vu ? (pour lui montrer qu’il n’avait rien compris

de ce qu’il voulait insinuer).

Depuis ce jour, Serigne Touba n’est plus quelqu’un qui cherche à satisfaire

le Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam) pour se rapprocher

de lui; il est devenu son serviteur, son bras droit. Désormais, ses écrits

font exulter le Trône. Nul ne peut plus estimer leur valeur auprès de

DIEU et du Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam). Ils sont différents de l’oeuvre des autres créatures. Car le Prophète (Anleyhi-s-salaatu

wa-s-salaam) a dit qu’il n’existe, en dehors de l’espèce humaine,

aucune autre communauté dont l’unité peut être meilleure que le millier”.

Lorsqu’il obtint ce grade, il recomposa tous les poèmes qu’il avait

écrits pour faire les éloges du Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam).

C’est ainsi que “Jazbu”, “Mawàhibu” et beaucoup d’autres

qaça’ïd furent repris. Car il parvenait à voir la récompense destinée

à ses chants de sorte que s’il manquait une petite quantité à cette

récompense, il arrivait à le déterminer. La récompense apparaissait à

ses yeux avec la forme d’un être humain de sorte que la partie manquante

se matérialise par un bras, une jambe ou alors une quelconque

autre partie de ce corps humain.

Il voulut que tous ses actes aient le même caractère que ses derniers

écrits et c’est la raison pour laquelle il les reprit tous. Il avait atteint un

stade très élevé. Désormais, s’il réalise une oeuvre d’une façon telle

que la récompense pourrait en être diminuée, c’est le Prophète (Anleyhi-

s-salaatu wa-s-salaam) en personne qui le corrige.

Par exemple, un jour il écrivit : “Hàzà Nabiyyul-Làhi Mà là yahlamu ilal-

Lazì lawwalahù wa qalamu” le Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam)

lui dit : “dis plutôt” : “Hàza Rassùlul-Làahi Mà lam yahlamù ilal-

Lazi hatàlahù bi qalamì”. Lorsqu’il écrivit cette dernière version, il vit

qu’on majora la récompense destinée à son oeuvre. Il comprit alors

que DIEU et son Messager (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam) sont intéressés

par ce qu’il faisait. Donc nous entrons dans Hàtimatul maqâs, le point par lequel nous terminerons

notre intervention sur la vie du Cheikh. Il a fait le voyage dit

Sulùk jusqu’au bout. Vous savez que chaque soufi a son expérience

personnelle, c’est-à-dire, une intinéraire spirituelle mené jusqu’à son

terme. J’avais dit que “la Générosité de DIEU” est différente d’un bénéficiaire

à un autre.

Serigne Touba écrivit donc, à la fin de son voyage mystique « Jàwartu

bi-l-furqàni, Rabbiyal-Muhìn ». En ce moment, il avait dépassé aussi

bien le stade Tamkìn que celui de “Baqà”. C’est en ce moment qu’il composa Sàna ilàhi, Wa innahù la kitàbun azìz et Al qalbu minniya fìi zal

yawmi qad salimà”.

Il dit le qaçîda Sàna ilàhi m’a procuré l’avantage accordé aux combatants

qui ont eu à mener une guerre sainte, quelle qu’elle soit, en

compagnie du Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam) ainsi que celui

accordée à toute personne qui a eu à mener une guerre sainte après

la mort du Prophète(Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam).

Ce qui lui a fait tenir ces propos c’est : “Dùna makàtibil Ibàdàti mahan

taqarrubi kulal mazàyà jamaha” : “Tout ce qui est acte d’adoration de DIEU est

inférieur à mes écrits sur le Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam)”.

La solitude que j’ai endurée pour réaliser cette oeuvre m’a procuré

auprès de DIEU toutes sortes d’avantages.

“Ajru-l-lazì nàzahani walam yatub, shaqqà’u tadùmu fì umul kutub” :

“La récompense réservée à quiconque dispute avec moi une chose quelconque,

s’il ne s’en repent pas, c’est un séjour en Enfer, consigné dans le

livre de référence”.

Il rapporte que la première phrase qu’il a lue sur la tablette gardée est

: “Shaqqiya man lam yahwa” : “Quiconque ne t’aime pas sera abîmé”.

Ceux qui connaissent le soufisme seront en mesure de comprendre

cela.

Il avait une volonté telle qu’il pouvait déplacer un rocher par un simple

coup d’oeil.

Il existe un élu de DIEU qui, lorsqu’il voulut enseigner à un de ses disciples

qui s’était engagé dans la voie mystique lui dit : “Si celui qui a

obtenu l’agrément de DIEU regarde un pauvre avec l’intention de faire

de lui riche, il devient riche sur le champ. Il en est de même s’il regarde

un malade dans l’intention de le guérir. De même s’il regarde quelqu’un

qui devait aller en Enfer pour le sauver, DIEU l’amène immédiatement au

Paradis”. Le disciple étonné lui demande : “Comment peut-on reconnaître

un tel marabout ?” Il lui répond : “S’il regarde cette pierre dans

l’intention de la faire fondre, elle fond immédiatement”. En disant ces

derniers mots, il regarda la pierre qui fondit aussitôt et se transforma

en liquide sous le regard du marabout.Pourquoi donc Serigne Touba a-t-il dit : “Shaqqà u man lam yahwani

qad kutibà wa kawni Abdal Xadìima wajabà” : “Toute personne qui ne

m’aime pas ira en Enfer. Cela est consigné dans le registre de référence”.

Un Qutbul Qaws est le représentant du Prophète (Anleyhi-s-salaatu

wa-s-salaam) sur terre. Et vous savez que “An nubuwatu là tala bàhadu”

: “Il n’existe pas de ségrégation en matière de prophétie”. Celui qui

renie un seul Prophète renie en même temps tous les autres. Il n’en

est pas de même pour un wali ; en effet, on peut croire à tel wali et pas

forcément à tel autre. Mais celui qui renie un Qutbul Qaws est comme

un mécréant si ce Qutbul Qaws a hérité aussi bien l’aspect exotérique

que l’aspect ésotérique du Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam).

Mais si DIEU ne lui a pas donné l’ordre de se faire connaître par les

autres, celui qui le renie n’aura rien fait de grave.

Pour vous montrer qu’il avait atteint un stade tel que DIEU accomplissait

toutes ses volontés, je vous donne les exemples ci-dessous.

Un jour, il voulut écrire une lettre à Cheikh Issa Diène. Lorsqu’il écrivit

Issa, il pensa à djinn ; il se dit alors que s’il écrit le nom de Cheikh

Issa, les djinns iront le fatiguer ; il ne l’écrivit donc pas et malgré tout

Cheikh Issa ne dormit pas cette nuit à cause des djinns qui sont venus

lui causer d’énormes problèmes.

Un wali avait été invité alors qu’ils construisaient chez eux une mosquée.

Il manquait à la finition de la mosquée une seule poutrelle. Au

lieu d’invitation, il vit une poutrelle et se dit dans son fort intérieur

: “cette poutrelle pourrait faire notre affaire dans la construction de

la mosquée’’. Ainsi, dès qu’il quitta l’invitation pour rentrer, le bâtiment

s’écroula et le matériel repris des décombres fut mis en vente.

Quelqu’un acheta la poutrelle en question et la leur offrit pour parachever

la construction de la mosquée. Vous voyez donc que DIEU

accomplit, sur le champ, la volonté des ses awliyà.

Il en existe qui ont atteint Fasdagh bi mà tùmaru. C’est par exemple

celui qui a hérité le Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam) “Zàhiran

wa bàtinan” et à qui DIEU a ordonné de dire aux hommes : “Je suis la

miséricorde de DIEU sur terre. C’est grâce à moi que DIEU sauvera les

créatures”. Lorsque Cheikh Ibrahim Dasùqì a tenu ces propos, il a ajouté : “Laqad

wa mà qultu hàzal qawla fahran wa innamà atal iznu kaylà yaj’alùnal

tarìqati” “Ce que je viens de dire est certes très lourd mais je ne l’ai

pas dit pour me vanter ou pour me glorifier ; je l’ai dit sur l’ordre de

mon SEIGNEUR qui m’a dit : “Parle afin que les hommes te découvrent

car tu représentes ma miséricorde sur terre”. Donc, s’il n’avait

pas parlé, il aurait commis un très grand péché.

C’est pour la même raison que Serigne Touba a dit : “Zimàmul warà

asrì ladal-Làhi fì yadì wamà rumtuhù min màlikin qàda bil an’yi”

Vous savez que aucune femme n’aime que l’on voit ses menstrues.

Par cette même pudeur, aucun wali ne veut faire de miracles. Mais

cela mérite quelques éclaircissements. Lorsqu’un mécréant offensa

Cheikh Ibrahim Dasùqi et qu’il voulut le punir, il écrivit une lettre qu’il

lui adressa : “Les flèches qui partent la nuit ne ratent jamais leur cible.

A chaque fois que celui qui lance une flèche le fait avec une crainte du

SEIGNEUR en observant de longues génuflexions et prosternations pour

adorer le SEIGNEUR, ceux-là dis-je, s’ils lancent une flèche, ni un lourd

boubou (armure), ni un mur, ni une porte en fer ne peuvent l’arrêter.

Lorsque le mécréant lit cette partie de la lettre :”Fa mà.....bidùuhi”, la

flèche sortit de la correspondance et le frappa au coeur qu’il déchira.»

Cela constitue donc une exception à la pudeur des wali dont j’ai parlé

plus haut. Mais il en est autrement pour le Qutbul Qaws.

Donc, lorsque Serigne Touba acheva son itinéraire spirituel, il rinça

son récipient et le tendit au SEIGNEUR pour récolter ses dons. DIEU

lui fit dons de tous les wirds des Qutbul Qaws qui l’ont précédé puis

lui donna par la suite son propre wird qui comporte en plus des bienfaits

des quatre autres wirds, des avantages pesonnels que les autres

n’ont pas.

Il rapporte qu’à cette période, DIEU lui a fait don des trois wirds18, du

Coran, des hadiths et de tous leurs secrets. De même, il lui fit don de

toutes les sciences utiles. Il le cita par la suite parmi ses plus proches.

Notre SEIGNEUR ainsi que son Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam),

de même que les quatre (4) Qutbul Qaws le félicitèrent et le remercièrent de l’oeuvre qu’il a accomplie.

Il s’engagea (en faisant allégeance) auprès du Prophète sous l’arbre

et fut compté parmi ses compagnons (sahaaba).

Il devint par rapport au Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam)

comme Seyidina Umar et Seyidina Abubakr qui sont avec lui dans le

même endroit : « Qad kutùbul Muxtar ka jàrayni »

Il dépassa Kaab Ibn Zuhayr et Hassan Ibn Saabit en matière d’éloges

du Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam). Car il a dit lui même :

“Mulkul hàli bàqil Xadîm jahalani asnà Xadîm” : “Le Roi Prééternel, qui

n’a ni début ni fin, qui est omniprésent et omniscient, a fait de moi le

premier de tous ceux qui ont oeuvré pour le Prophète (Anleyhi-s-salaatu

wa-s-salaam).”

Il continua à refuser l’allégeance jusqu’au jour où DIEU lui dit : “Dis

leur : “Venez vous confier à moi”.”

C’est à cette époque que l’on a transporté la Kaaba, alors que le Prophète

(Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam) se trouvait à l’intérieur, pour la

lui porter afin qu’il fasse le pélerinage.

Il eut le grade de Khalilu-l-làhi (ami de DIEU (Ibrahima).

“DIEU m’a offert le tayyu” : c’est-à-dire qu’il a plié pour moi le chemin

que je devais parcourir pour me rendre auprès de Lui. (A l’instar, par

exemple, de celui qui doit se rendre à Saint-Louis et à qui on a demandé

de fermer les yeux puis de les rouvrir et qui s’exécuta et se vit à

Saint-Louis). C’est cela le tayyu.

C’est la raison pour laquelle il a dit : “Tawaytu tarìqal qawmi waqdam

tidàhihì wa lìi qad qadal hàjàti bi-r-rawdi wal basti” : “L’éloge du

Prophète (Anleyhi-s-salaatu wa-s-salaam) m’a octroyé la préexcellence

en toute sécurité.” Quand je fais l’éloge du Prophète (Anleyhi-s-salaatu

wa-s-salaam), on plit pour moi le chemin des vertueux, au moment précis

où je fais les éloges’’.

“Laqad sabaqtu falà yafhà alà àhadin, ilà anlà ahadin ashqàhu mawlàhu”

: “Il n’y a que les impies qui ignorent ma préexcellence”.

“Faqus siwaaya bi hitàbi Bàqi” : “Je suis plus honoré que toute autre personne à cause de mon entretien avec le SEIGNEUR.”

“Najaahaniyal munzilu bi-l-Qur’ànì hattà hadawtu mawrida zam àni” :

“DIEU qui a fait descendre le Coran m’a fait connaître tous les secrets de

sorte que je suis devenu l’abreuvoir de tous les assoifés de savoir”.

“Yajùdunii ilà malikin muqtadir kullu waliiyin bil jinàni yabtadir” “Tout

érudit qui cherche à atteindre le premier le Paradis me trouvera, quelle

que soit sa rapidité, auprès du SEIGNEUR”.

«Damma hàyàtii li hàyati-l-Làhi Allàhu dàhiran jinnànal-Làhi” : DIEU a

pris mon existence et l’a mélangée avec la Sienne et je suis entré de la

sorte dans le Paradis des “Lumières de DIEU (Tabaaraka wa Tahanlaa)».

C’est ce qui lui fait dire :

“J’ai devancé des élus de DIEU qui ont fait la guerre pendant très longtemps

et que j’ai dépassé sur la route dès mes premiers pas”.

Pourquoi ? “A cause de l’amour que DIEU a pour moi, au point de me

révéler des secrets qu’Il est le seul à connaître. Nul autre à par lui ne

connaît ces secrets” : “Quiconque me renie, s’il va à la Mecque pour

faire le tour de la Kaaba ne tire aucun avantage de l’acte qu’il fait car, ni

DIEU ni son Prophète n’en seront contents”.

“Yaqùdu lìi haysu akùnal-Làhu tab’shìra Là ilàha ila-l-Làhu” : “Où je me

trouve, DIEU guide vers moi la joie du “Là il Làha ilal Làahu””.

DIEU m’a intégré parmi les Ahlu Badr. On rapporte que la mousse qui

sort de la bouche des chevaux de ces cavaliers est plus lourde, sur la

balance, que l’oeuvre accomplie par un wali toute sa vie durant. Mais

vous savez que “Nul ne doit interpréter leurs propos”.

Le grade que Serigne Touba préfère le plus est “Abdullàhi wa Xadìmi-

r-Rasùlihì”. C’est cela le Xàtimatul Maqâs.







EXTRAIT DES GRANDES CONFERENCES DE SERIGNE SAM MBAYE (RA) TRADUIT PAR SERIGNE PAPE SALL DANS LE LIVRE INTITULE, LE SOUFISME ET CHEIKH AHMADOU BAMBA.

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