on rapporte qu'un homme parmi les riches donnait des conseils à l'un de ses enfants qu'ils aimait particulièrement, en lui disant: " quand je mourrai, ne partage rien de mon avoir avec tes frères". l'homme mourut, l'enfant abandonna tout l'héritage à ses frères. il vit le père en rêve quelques jours après sa mort, et le père lui dit: "va à tel endroit, il s'y trouve deux milles dirhams, mais l'enfant lui demanda si ces deux milles dirhams renfermaient la "baraka" (la bénédiction).
"non, dit le père; "je ne désire pas, répondit l'enfant, l'argent sans baraka". le fils raconta l'affaire à sa femme qui montra un désir ardent pour cet argent, mais il refusa (de le prendre).
Il vit une deuxième fois le défunt qui lui indiqua un autre endroit recelant mille dirhams, le fils lui posa la même question et le père répondit toujours négativement.
L'enfant s'abstint. Il vit encore une troisième fois et celui-ci désigna un autre endroit recelant deux dirhams. le fils l'interrogea encore à savoir s'il y avait de la "baraka" et cette fois -ci le père répondit "oui!". Le fils les prit et les apporta à sa femme qui rétorqua: "tu refuses l'important et tu acceptes le modique! Mais ce que je désire, répondit le fils, c'est la bénédiction!". Avec les deux dirhams il alla au marché et acheta un poisson dont le ventre luisait, il l'apporta à sa femme pour la préparation du repas. Quand celle-ci étripa le poisson, elle trouva dans son ventre deux perles très précieuses. Elle les apporta à son mari qui les garda dans la chambre.
on rapporte qu'un roi para sa fille de toutes sortes de bijoux en vue de la conduire chez son époux , également roi: la faisant s'asseoir sur son lit, il dit à son peuple: "voyez s'il lui faut encore quelque bijou". Nous n'en voyons point dont elle pourrait avoir besoin" répondirent-ils. Mais un membre de l'assistance déclara: "s'il pouvait y avoir un bijou sur son front, ce serait mieux". Aussitôt le roi donna l'ordre de rechercher ce bijou; il fut retrouvé auprès de l'homme qui avait extrait du ventre du poisson. Le roi le lui acheter acheta contre de l'or d'un poids de trente charge de mulets, et l'accrocha au front de sa fille. puis il dit à son peuple: "regardez encore!"; "s'il pouvait y avoir un bijou à la nuque, ce serait encore mieux".
Aussitôt le roi donna l'ordre de rechercher ce bijou. Il fut trouvé auprès du même homme qui en releva le prix en or jusqu'à soixante charges de mulets. Et ceci en contrepartie de la fortune qu'il avait laissé à ses frères au moment de la succession de son père.
source: SILKUL JIWAHIR / CHEIKH AHMADOU BAMBA
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