Le langage silencieux de la main

Dans ce tunnel noir, tu m’as aidé à ramper vers sa lumière

Arrivé au bout, tu m’aides encore à en enjamber la barrière

De l’homme, de tout temps, la main a été l’alliée originelle

Dans ses moments les plus durs, une amie dévouée et fidèle

Dans ses premiers pas, sur le sol a elle toujours pris appui

La main, si petite soit-elle, le monde a toujours construit

Et tout ce qui insupporta l’homme, elle a toujours détruit

Car rien dans ce qu’elle entreprend n’est jamais fortuit

La main ordonne, la main façonne, la main choisit et élève

La main pardonne, la main maçonne, la main épie et relève.

La main, par la souffrance aime à se définir et s’épanouir

Pour des récompenses de l’Univers, justifier d’en jouir.

De l’âme dit-on souvent que le sourire est le pur reflet

Du cœur pensé-je autant, la main est le plus sûr creuset

A toute pensée donc, et tout souhait, à sa main doit-on penser

Car de tous nos actes et nos complices, elle est des plus désignés.

La main qui a construit, de principes et valeurs s’est toujours cousue

La main qui console, les fléaux et les bassesses a toujours combattus

La main souffre, battit, travaille, écume, de douleur crie mais rassure

Comme la main démolit, taille, assume, de bonheur crie mais assure

A l’homme, de culture et d’art ses innombrables dons de créateur

Elle est pour lui, dans son scénario de vie, le plus grand acteur

Toujours doit elle veiller en ces temps de perdition d’être au-dessus

La main en-dessous, quémandant, perd de la vie tout son sens cossu.

Collectif Parlons Poésie

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